Date de naissance : le
29 mars 1911 à Berlin, Allemagne
Date de décès : le
27 juillet 1988 à Hambourg,
Allemagne
ACTRICE
BIOGRAPHIE :
Issue d’un milieu aisé, Brigitte
Horney naît le 29 mars 1911, à Berlin, capitale allemande. Ses études achevées, elle suit des cours d’art dramatique au
prestigieux Deutsches Theater de Max
Reinhardt. Durant l’été 1930, elle passe un test pour la UFA. Le studio
allemand l’engage immédiatement pour le film «Adieu» réalisé par Robert
Siodmak sur un scénario de Billy
Wilder.
La UFA, très impressionnée par sa
prestation dans le film de Siodmak, veut l’engager. Toutefois, Brigitte Horney
ne se sent pas tout à fait prête et préfère décliner la proposition. Elle
accepte, malgré tout, quelques petits rôles au cinéma mais préfère jouer au
théâtre populaire Volksbühne de Berlin. Cependant, en 1933, elle se laisse
tenter par le rôle de Marthe Detlefsen
dans «Heideschulmeister Uwe Karsten», une comédie dramatique de Carl Heinz
Wolff avec Olga Tschechowa. Le film est un succès et Brigitte goûte enfin aux
plaisirs du cinéma. Elle enchaîne alors une série de drames et de comédies
sentimentales aux côtés de prestigieux acteurs allemands, tels que : Karl
Ludwig Diehl pour «Le domino vert» (1935), Hans Albers pour «Savoy-Hotel 217»
(1936), Eduard von Winterstein pour «La passerelle aux chats» (1937), Joachim
Gottschalk pour «Toi et moi» (1938) et Willy Birgel pour «Der gouverneur»
(1939).
En 1940, Brigitte Horney est au
sommet de sa carrière. Elle confirme son statut de vedette avec le rôle d’Hanna
dans le film de propagande «Les frontalières» auprès de Willy
Birgel, l’histoire d’une jeune aryenne qui aide des réfugiés allemands.
Deux ans plus tard, elle incarne l’Impératrice Catherine de Russie dans
«Les aventures du baron Münchhausen», la superproduction en Agfacolor de
Joseph von Báky, où elle retrouve Hans Albers dans le rôle du fameux Baron. Fin
1943, Brigitte débute le tournage de «Am ende der welt» de Gustav Ucicky. Le
tournage se révèle être un enfer et la comédienne tombe gravement malade. Elle
souffre d’asthme, doit subir les méfaits la guerre et les bombardements
incessants. De plus, le Dr. Goebbels exerce des pressions constantes, faisant
couper et remonter des scènes. Tous ces évènements épuisent la star. En
décembre de l’année suivante, son calvaire se termine. En effet, elle décide de
fuir vers la Suisse, en compagnie de son mari, le cinéaste russe Konstantin
Irmen-Tschet. Elle met donc un frein à sa carrière, n’effectuant que quelques
apparitions dans les théâtres de ce pays, notamment pour jouer dans «Les mains
sales» de Jean-Paul
Sartre.
Brigitte Horney rencontre en 1952,
l’américain Hans Swarzenski, directeur du Boston Museum of Fine Arts. Elle
divorce de Irmen-Tsche et Swarzenski devient son second époux. Le couple
s’installe à Cambridge, près de Boston, et Brigitte opte pour la nationalité
américaine. Occasionnellement, elle revient en Allemagne, pour tourner dans des
films pour le grand et le petit écran. En 1962, aux USA, elle apparaît dans «Le
grand retour», une production Disney, aux côtés de Robert
Taylor.
En 1972, l’Académie du Cinéma
Germanique lui décerne un prix d’honneur, pour sa longue et remarquable
carrière. Sur le tournage de la série télévisée «Teufels Großmutter»
(1985) sa santé décline rapidement. Elle souffre d’un cancer et ses crises
d’asthme l’handicapent lourdement. Le 27 juillet 1988, à Hambourg, épuisée par
des années de lutte contre la maladie, elle meurt terrassée par une crise
cardiaque.
FILMOGRAPHIE :
1930 o Adieu (Abschied / So sind die menschen)
de Robert Siodmak
avec Vladimir Sokoloff
o Raspoutine (Raspoutin – Der dämon der
frauen) d' Adolf Trotz
avec Conrad Veidt
1931 o Fra Diavolo (Schön ist die liebe) de
Mario Bonnard
avec Kurt Lilien
1933 o Heideschulmeister Uwe Karsten de Carl
Heinz Wolff
avec Hans Schlenck
o Le roi du Mont Blanc (Der könig des
Mont Blanc) d' Arnold Fanck
avec Sepp Rist
1934 o Liebe, tod und teufel de Heinz Hilpert et
Reinhardt Steinbicker
avec Käthe von Nagy
o Rêve
éternel (Der ewige traum) d' Arnold Fanck
avec Ernst Dumcke
o Rêve éternel de Henri Chomette et
Arnold Fanck
avec Pierre Provins
• Version française de «Der ewige traum»
o Ein mann will nach Deutschland / Ein mann will in die heimat de Paul Wegener
avec Karl Ludwig Diehl
1935 o Blutsbrüder / Bosniaken de Hans
Hübler-Kahla
avec Carl Esmond
o Le domino vert (Der grüne domino) de
Herbert Selpin
avec Karl Ludwig Diehl
1936 o Savoy-Hotel 217 (Mord im Savoy) de
Gustav Ucicky
avec Hans Albers
o Stadt Anatol de Victor Tourjansky
avec Paul Bildt
o The house of the spaniard de Reginald Denham
avec
Peter Haddon
1937 o Secret lives / I married a spy d'
Edmond T. Gréville
avec Neil Hamilton
o La passerelle aux chats (Der katzensteg)
de Fritz Peter Buch
avec Eduard von
Winterstein
1938 o Verklungene melodie de Victor
Tourjansky
avec Karl Platen
o Revolutionshochzeit de Hans H. Zerlett
avec Paul Hartmann
o Toi et moi (Du und ich) de Wolfgang Liebeneiner
avec Paul Bildt
o Anna Favetti d' Erich Waschneck
avec Beppo Brem
o Ziel in den wolken de Wolfgang
Liebeneiner
avec Hans Junkermann
1939 o Aufruhr in Damaskus de Gustav Ucicky
avec Paul Otto
o Les mains libres (Befreite hände) de
Hans Schweikart
avec
Albert Lippert
o Der gouverneur de Victor Tourjansky
avec
Walter Franck
o Eine frau wie du de Victor Tourjansky
avec
Kurt Meisel
1940 o Les frontaliers (Feinde) de Victor Tourjansky
avec
Iván Petrovich
o La tempête (Das mädchen von Fanö) de Hans Schweikart
avec Paul Wegener
1941 o Illusion de Victor Tourjansky
avec Johannes Heesters
o Les
aventures fantastiques du Baron Munchhausen (Münchhausen) de Joseph von Báky
avec Hans Albers
1953 o Tant que tu m’aimeras / Tant que tu seras là (Solange du da bist)
de Harald Braun
avec
O.W. Fisher
1954 o Le dernier été (Der letzte sommer) de
Harald Braun
avec Hardy Kruger
1961 o L'appel
des oies sauvages (Ruf der wildgänse) de Hans Heinrich
avec Marisa Mell
1962 o Le grand retour (Miracle of the white
stallions) d' Arthur Hiller
avec
Robert Taylor
1965 o Neues vom hexer d' Alfred Vohrer
avec Klaus Kinski
o Ich suche einen mann d' Alfred
Weidenmann
avec Jean Valmont
1966 o Le signe du Trigone (The Trygon factor / Das geheimnis der weißen
nonne) de Cyril Frankel
1980 o Charlotte (Charlotte S.) de Frans Weisz
avec
Derek Jacobi
1983 o Bella Donna de Peter Keglevic
avec
Erland Josephson
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour André SISCOT 05/°5/2009)